Le succès de Glee

19 mai 2009. Les adolescents Américains ne le savaient pas encore, les acteurs de la série n’osaient pas y rêver et pourtant, la révolution Glee se mit en marche. C’était sa toute première diffusion sur le réseau Fox, aux Etats-Unis. Ryan Murphy, Brad Falchuk et Ian Brennan, créateurs de la série, ont tout bonnement lancé une machine qui ne s’arrêtera pas. Succès aux Etats-Unis, la série s’exporte peu à peu. Qui aurait cru que les jeunes d’Amérique adhéreraient à une série qui bouleverse les mécanismes des séries pour adolescents actuelles au point d’en faire un incontournable? C’est bien la preuve que la musique unit et même si la série est critiquable au demeurant, elle entamera prochainement son ultime saison avec un retour aux sources. Boucler la boucle. Cette série, c’est l’histoire de la vie.

Un concept novateur, une première saison qui démarre en trombe

Au moment où Ryan, Ian et Brad imaginent Glee, nos écrans voient défiler la jeunesse dorée de Manhattan sous les traits de Blair Waldorf et Serena Van Der Woodsen. À ce moment, on pense que la clé du succès, c’est montrer le rêve, ce que les gens veulent voir, veulent être. D’ailleurs un personnage de Glee le dira en ces termes à peu près: « pour gagner, il faut que tu sois ce que les gens rêvent d’être ». Alors devant Newportbeach, les frères Scott et compagnie, mettre une bande de nerds qui se savent totalement loosers et se prennent des slushies en pleine poire à cause de ça, c’était osé. Et c’est un pari réussi. Scoop: les gosses branchés ne représentent qu’une infime part des adolescents Américains. Enfin une série les comprenait, les faisait rêver en leur apprenant que, même si on les critiquait, ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient de leurs vies: du type en fauteuil roulant à la toquée maniaque, les valeurs défendues émouvaient petits et grands.

Courir après le succès, pas toujours une bonne idée

Et puis tout s’est emballé. Devant l’engouement médiatique, les producteurs ont commencé à enchaîner les storylines douteuses ou, pire encore, totalement avortées, dans le but de provoquer de manière trop ostentatoire pour ne pas être ridicule. Le débat n’était plus créé, il était expédié comme si les créateurs avaient une check list (Parler de gays, ok. Parler de divorce, ok. Parler de drogues, ok.): avec le décès de l’un des acteurs -trop- principaux, c’est le drame. La série chute en audience, sa dernière saison est sa dernière chance.

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