Under the skin

Le film de Jonathan Glazer fait le buzz: on dit de ses créations qu’elles explorent des questionnements profonds et intérieurs. En l’occurrence, Under The Skin semble une logique continuité dans la perspective de l’étrange et de la perte d’identité. Tout un programme! C’est la belle Scarlett Johansson qui incarne un personnage apparemment surprenant… reste à savoir si le film est une oeuvre ou si c’est la renommée et l’engouement relativement nouveau pour l’actrice qui joue en sa faveur.

Entre science fiction et métaphores

Loin de la typique bimbo, loin même de la veuve noire, Scarlett Johansson incarne ici une extraterrestre qui aurait un visage humain. On critique déjà l’apparence qu’elle arbore dans le film, entre vulgarité et changements qui ne lui correspondent pas, comme si, finalement, l’actrice ne collait pas au rôle mais qu’elle permettait de donner au film une certaine crédibilité -rien de plus tragique. D’ailleurs, le personnage entend séduire tous les hommes qu’elle peut pour pouvoir ensuite les « engloutir dans un espace-temps indéfini ». ça fout les chocottes. Il semblerait en effet qu’il soit dans les habitudes du réalisateur de s’attaquer aux icônes glamours pour les transformer en créatures un peu névrotiques et trop accès sur la séduction. Il nie cependant, affirmant choisir ses actrices pour leur talent dans leur métier.

Un tournage un peu spécial

Le film a été réalisé comme si tout était filmé en caméra cachée. Pour le réalisateur, cette technique s’est « imposée d’elle-même » dans la mesure où il s’agit de rendre le tout plus réel, d’être dans la fiction dont on doute finalement qu’elle l’est. Le mot d’ordre: le bizarre. Il fallait rendre sa crédibilité à chacune des scènes en leur conférant une idée de douceur dans l’angoisse. Le fantastique terrorisant et proche du réel, oui, mais il doit aussi être crédible pour le cinéaste. C’est une valeur qu’il défend bec et ongles.

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